De la question du sens.
Je me la pose souvent.
Je me la suis d'ailleurs posée pas plus tard qu'il y a quelques minutes, en baladant mon curseur dans mon espace d'administration : Supprimer ce blog, c'était tentant...
Eh bien oui, je me pose cette question, mais sans me prendre le chou, Gwen !
Parce qu'encore une fois, réfléchir ne veut pas dire se triturer le cerveau.
Lorsque j'ai découvert Internet il y a plusieurs années, je me suis inscrite sur un forum. Les mois, les années ont passé, faites de rencontres virtuelles qui ont donné naissance à de réelles amitiés. (Ils/ elles se reconnaîtront).
Et puis ma vie a changé, je ne suis plus allée sur ce forum. J'ai seulement gardé contact.
Contact.
Plus tard, il y a eu la naissance de Quand Lulu Raconte, que vous avez pour la plupart apprécié. Des bribes de ma vie tressées dans de jolis mots, du moins ai-je essayé.
Là encore, de belles rencontres, des amitiés solides, sans failles, qui ont traversé l'écran. (Ils / elles se reconnaîtront)
Et puis ma vie a changé, je n'ai plus écrit sur ce blog. J'ai seulement gardé contact.
Contact.
Il y a eu l'épisode Facebook, et son cortège de conneries. Ca partait plutôt pas mal et puis... Ce réseau social qui n'a de social que le nom, des futilités, du piapiatage en bonne et due forme, une pure perte de temps, mais à 95%.
(Et je ne crache pas dans la soupe : le vélouté de poireaux aux éclats de noisettes ne mérite tout de même pas ça...)
Il y a pourtant eu sur ces murs, des choses d'une sincérité incroyable, des mots forts, des échanges puissants, des partages divins. (Il / elle se [reconnaîtront])
Et puis ma vie a changé, mon mur est devenu muet, muré, parce que pour moi dénué d'intérêt.
J'ai seulement gardé contact.
Contact.
Aujourd'hui, je me rends compte que ce cafoutche ne m'est pas nécessaire. D'ailleurs, je n'ai reçu aucun mail m'indiquant qu'un lecteur avait été hospitalisé par manque d'une dose de mes mots... ;-)
Plus sérieusement, c'est à moi que ça ne manque pas.
D'où la question du sens...
Contact...